tristan
Post by maina.tristan.pichardJe m'en doutais bien, as-tu des exemples ?
J'en avais fait un longue liste, spécialement pour Henri
qui craque devant les illustres inconnus et je l'ai perdue.
Tout de même quelques noms, quelques dates mais je ne
recommence pas tout. Sauf indication, c'est pour piano.
Il y en a aussi pour harpe, accordéon et ensemble d'accordéons,
piano et violon etc.
Jean Cras, Impromtu Pastoral (1901)
Paul Bruniold, Menuet, Nocturne et Valse impromptu (1902)
Sibelius, imp. (1902-1910)
Louis Joseph Diemer, La source et le poête, impromptu-caprice
op. 54 (1905), Impromptu-idylle op. 56 (1909)
Fauré, son 5é imp. est de 1909 les suivants suivent
Henri Bussière, Impromptu sur des airs japonais (1915)
Suite Impromptu (1949) pour quatuor à cordes [?], Valse
Impromptu (1943)
Roussel, imp. (1919)
Rodolfo Halffter, Impromptu para Orquesta op. 6 (1931-1932)
Salavador Bacarisse, 1 impromptu 1934
Georges Auric, 4 impromptus 1937 et 1940
Juan Francisco Garcia, Nocturno, Poemática, Impromptu, Humorada
et Gavotina y Valsete (1940-1945)
Jean René Françaix, Scherzo-Impromptu orchestre,
texte de Louise de Vilmorin (1949)
Goldenweiser Alexander, 2 imp. (1951)
Jacques Ibert, imp. (1951)
Robert Suter, Imp. pour orchestre (1956)
Sven Erik Bäck, 1 imp. 1957
Bozidar Kunc, Imp. (1959)
Eduardi Plaza, imp. (1965)
Gerardo Gandini, imp. piano et orchestre (1970)
Folke Rabe, Imp. for 5 Players (1970)
Post by maina.tristan.pichardD'autres part, le fait qu'un -ou même plusieurs- compositeurs est repris
cet "état d'esprit" (le mot "forme" ne semble pas adapté) ne fait pas
forcément de l'impromptu un genre du XIXe ET du XXe [...]Schoenberg,
Ravel {...] ont écrit des suites, cela en fait-il un genre propre au
baroque ET au début du XXe siècle ? C'est assez difficile de raviver la
flamme d'une
forme éteinte, non ? Je ne vois pas de contre-exemple au premier abord,
sans doute qu'en cherchant bien... on trouve toujours.
Je ne poserais pas la question de cette façon, parce qu'alors le mot
"forme"
ne conviendra jamais. Je crois que tu lis «Le Style classique» de Charles
Rosen. Je partage ce qu'il écrit sur la «forme sonate»; c'est valable pour
la
«forme impromptu». Les oeuvres musicales ne se coulent pas dans des modèles
formels stricts. C'est d'abord dans les habitudes de composer qu'on en
reconnaît certaines qui finissent par laisser des idées de trame, et comme
tu dis très justement un «état d'esprit» et pourquoi pas un «état de
forme».
Il y a aussi la forme et le titre qu'on donne à la forme. Je crois que
cette
famille dite «improvisée» ou de type «spontané», comme les humoresques,
nocturnes,
les fantaisies, pourquoi pas les feuilles d'album, voir les gymnopédies,
gnossiennes etc. Sont avant tout des musiques qui ne développent pas, qui
ne prolifèrent pas et qui se concentrent sur trois ou quatre idées
(mélodiques,
rythmiques, harmoniques.), qui énumèrent des modules en étoile etc.
Il y a le mot et il y a la chose. L'idée de forme est une idée très
générale,
qui renvoie à des caractères généraux. Heureusement que les oeuvres
échappent
aux modèles analytiques, ou inversement que les modèles analytiques ne
peuvent
rendre compte de l'oeuvre dans sa totalité.
Un forme, une manière musicale ne meurt que quand les compositeurs (et la
public)
s'en détachent. L'impromptu est aussi une forme du XXe siècle. Mais il y a
des
moments forts, des heures de gloire, des modes, des engouements qui
marquent
des périodes et des lieux. De ce point de vue je crois qu'on peut dire que
l'impromptu est une spécificité du XIXe et une des singularités du XXe.
C'est quantitativement et qualitativement clair. Pour la «suite», il faut
regarder
de plus prêt, je pense qu'elle est un genre aussi important aux XIXe et XXe
qu'aux XVII et XVIIIe siècles... (les passages entre siècles ne sont pas
des
frontière musicales, là encore il faudrait nuancer)
Post by maina.tristan.pichardD'accord pour tout ça mais il me semble que la forme la plus naturelle de
l'improvisation pourrait-être une variation (A A' A'' A''')
Non, parce qu'il y a là déjà développement ou variation.
Post by maina.tristan.pichardou pire un collier de perle (A B C D E).
Oui mais non. Parce que ce serait trop décousu, difficile à gérér
(s'il s'agit vraiment d'objets qu'on peut appeler A B C D etc.
et non le résultat d'un développement ou d'une "ballade" libre.)
Post by maina.tristan.pichardLe ABA nécessite déjà l'intégration d'un langage formel plus élaboré
Je ne suis donc pas d'accord avec toi sur ce point. C'est la manière
la plus simple de rester cohérent par le retour à A. Pour reprendre
ton idée ce serait mieux aba aca axa etc. On a un thème, on s'en évade
(varie, développe, trucide etc.) on y revient. Ca fait propre sur soi.
Post by maina.tristan.pichardSi l'on prend des improvisations libre gravé sur disque (Ayler, Coleman
par exemple mais même chez des musiciens qui ne font pas habituellement
de
freejazz -je me souviens d'un collectif sur ECM qui avait enregistré une
impro d'environ une heure sur le thème de l'aurore, malheureusement je
n'ai plus les référence -il y avait Corea au piano-, dans le même genre
il y
C'est une autre culture, un autre temps, d'autres objectifs, d'autres
langages.
Il y a aussi l'extraordinaire "Longue marche" de Max Roach et Archie Shep.
Post by maina.tristan.pichardPost by maina.tristan.picharddisque de Magma qui s"appelle "Sons" -assez réussit, pourtant je ne
suis pas trop fan-)
Moi non plus. On n'aimait pas les musiciens, on trouvait leur musique
extraordinaire. J'ai réécouté il y a quelques temps. Je n'accroche plus.
Vander aurait pu valoir plus que cela.
... Voilà des choses qui sont trop épaisses pour un forum de ce et type.
A l'occasion, on pourrait se retrouver autour de quelque chose à boire
ou a grignoter pas trop loin d'un instrument.
jmw